*** La culpabilité, cette émotion qui nous dévore ***
Françoise a 60 ans. Elle a aujourd’hui, plus que jamais, besoin de s’affirmer. Elle sait que son corps lui intime de le faire. Ses cervicales et son dos s’expriment par la douleur. Elle sait qu’un changement interne est nécessaire, mais elle ne sait pas comment faire. Elle ne sait pas comment être intègre envers elle-même, elle ne sait pas comment montrer à l’extérieur ce qu’elle est et pense à l’intérieur. Elle est partagée entre l’angoisse et la tristesse de ne pourvoir le faire.
Le test musculaire m’emmène vers l’émotion d’aliénation. Cet abandon ou perte de son droit naturel, cette dépossession de ce qu’elle est au fond semble l’empêcher de s’affirmer. Son corps me dirige ensuite à l’âge de 6 ans et m’indique l’émotion de culpabilité. C’est probablement à cet âge qu’elle s’est coupée de sa capacité à s’affirmer. C’est sans doute à cet âge qu’elle s’est mise à penser que les choses qui lui arrivent sont de sa faute. C’est depuis lors qu’elle s’autopunit. La culpabilité … cette émotion qui nous dévore …
Elle se replonge dans l’enfance. Elle est de nouveau face à cette maîtresse qui l’a grondée fort en classe sans qu’elle n’en ait vraiment compris la raison. Cette même maîtresse qui un jour lui a aussi fait remarquer devant ses camarades que ses ongles étaient sales, alors qu’elle, ce qu’elle aimait par-dessus tout, c’était d’aller tous les matins aider sa mère a soigner les animaux de la ferme.
Ma porte d’entrée pour la correction était l’or. Je lui en parle. Elle fait le lien. Elle repense à son grand-père qui a donné un Louis d’or à ses frères et sœurs mais pas à elle. Elle se souvient s’être souvent demandé ce qu’elle avait fait de mal pour ne pas en avoir un elle aussi … Cette même correction nous emmène ensuite sur les oreilles et les yeux. Elle m’annonce avoir entendu un secret de famille la concernant, chose qu’elle aurait préférer ne pas entendre, la ramenant encore à cette culpabilité d’être. Pour terminer, son corps me demande d’intégrer une nouvelle notion, celle de la fiabilité.
Cette séance lui permettra de prendre de la distance avec la culpabilité voire de s’en séparer pour toujours en rendant la responsabilité de ses actes à chacun. Celui lui rendra sa capacité de choix de telle sorte qu’elle puisse enfin s’écouter, se respecter, prendre des décisions qui lui correspondent, de s’affirmer.
Le changement est visible de séance en séance. Je la remercie de sa confiance.