*** La communication non violente – un trésor relationnel ***

Lorsque dans une conversation nous sommes face à des différends, assez souvent nous essayons d’argumenter afin d’avoir raison. Nous nous retranchons alors dans nos jugements, dans nos croyances, dans nos pensées binaires et dans nos « Il faut ». Ces réactions de surface s'avèrent être totalement déconnectées de nos ressentis ainsi que de nos besoins fondamentaux et elles représentent les quatre pièges les plus courants destructeurs d'une communication non violente.

Ces besoins nous animent tous. Qui que nous soyons, nous sommes tous portés par le besoin d’appartenance, de lien, de reconnaissance, de compréhension, d’amour, de sens, etc. La violence naît quand les personnes qui souffrent ignorent comment exprimer clairement leur douleur et leur besoin.

Dans un premier temps, faisons preuve d’auto-empathie. C’est la façon dont nous pouvons nous connecter à ces besoins. D’abord de soi à soi, pour soi. Interrogeons-nous sur ce que nous observons de nous, sur comment nous nous sentons, sur ce que sont nos besoins, et sur les démarches pour y accéder. C’est là une occasion d’apprendre à s’écouter, à s’exprimer et à dire ce qu’il se passe en soi. Puis dans un second temps, faisons la même chose envers l’autre. Faisons preuve d’écoute empathique et posons-nous les mêmes questions sur ce que nous observons de l’autre, sur la façon dont il se sent, sur ses besoins et sur la façon dont il pourrait les combler. L’important étant de ne pas pour autant se déconnecter de soi. C’est là un subtil équilibre entre la présence à soi et la présence à l’autre, entre l’écoute de soi et l’écoute de l’autre. Ainsi, nous pourrons clarifier nos besoins, nos ressentis, nos demandes, mais aussi ceux de l’autre.

De cette façon nous nous rapprochons. Même si le plus souvent nous réussissons à le faire en procédant ainsi, il arrive parfois que nos différends provoquent d’abord l’expression de nos blessures, de nos croyances, de nos jugements. C’est alors que nous pouvons nous appuyer sur la qualité d’écoute, d’empathie, et de bienveillance. C’est précisément ça qui va créer du lien et nous rapprocher. Si bien qu’au final, le résultat du différend n’est pas ce qu’il s’avèrera être le plus important. Car c’est avant tout le lien et la relation que l’on soigne et que l’on considère. En somme, ce qui prime, dans la vie, et ce quelque soit le moment, c’est la qualité de nos relations. C’est là qu’est notre trésor !

Nous avons besoin d’être clairs au regard de nos vraies priorités. Notre vraie richesse est la qualité de la relation que nous pouvons nourrir, d’abord avec soi mais également avec les autres. Ainsi, pour rentrer dans cette profondeur, au-delà des apparences, nous avons besoin de nous déprogrammer de ces enfermements que sont nos croyances, nos jugements, et nos blessures.

Pour résumer, la communication non violente est donc la combinaison d'un langage, d’un mode de penser, d’une façon de communiquer qui servent nos besoins de nous libérer du conditionnement qui est en opposition avec la manière dont nous souhaitons vivre notre vie ; d’acquérir la capacité à nous mettre en lien avec soi-même et autrui ; et d’acquérir le pouvoir de créer une base solide qui soutient nos nouveaux comportements librement choisis.

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