*** Transgénerationnel : se libérer de ses blessures familiales ***
Et si finalement, c’était notre arbre généalogique qui expliquait certaines de nos peurs ou certains de nos choix et de nos blocages.
Toute au long de notre vie nous portons un héritage que nous avons reçu à notre naissance. Certains de ces héritages sont inconscients. On se retrouve alors à porter des choses qui ne nous appartiennent pas et dont on a hérité des générations précédentes.

Boris Cyrulnik explique que le traumatisme n'a pas d'effet que sur la personne traumatisée. Tels les secrets de famille, les non-dits, les conflits familiaux non résolus, les deuils non faits, les injustices, les traumatismes, les déracinements … tout ce qui est resté inachevé, tout ce qui n’a pas été digéré, ou encore tout ce qui n’a pas été correctement exprimé ou verbalisé par les aïeux peut faire irruption et impacter les générations suivantes.
La science, à travers l'épigénétique, atteste de l’existence d’une mémoire traumatique biologique. En outre, elle présente une altération de l’expression de nos gènes, de manière réversible et transmissible, par l’influence de nos émotions. Selon Boris Cyrulnik, “Rien n'est jamais foutu. Nous pouvons toujours nous échapper du malheur programmé.”
Et puis la famille peut être perçue comme un clan. Si l’on n’est pas loyal à ce clan, on s’en retrouve exclu. Ainsi, inconsciemment, on s’interdit certaines choses et on en met d’autres en place pour rester membre de ce clan. Il s’agit pour nous d’une question de sécurité et de survie. C’est ce que l’on appelle la loyauté familiale.
Ainsi, pour respecter cet héritage et rester membre du clan, nous allons mettre en place des mécanismes inconscients qui vont faire en sorte que nous perpétuerons la mémoire de nos ancêtres, même s’il faut pour y arriver que nous nous empêchions de nous réaliser. Cette loyauté familiale peut être une des raisons pour laquelle on ne s’autorise pas à devenir plus riche que nos parents, ou qu’on ne se permet pas d’être heureux en couple, ou bien que l’on s’évertue à reproduire les mêmes schémas. Autrement dit, nous perpétuons les carences de notre noyau familial, les croyances et les attentes que l’on nous transmet.
Or, si l'on considère que l’on ne fait que reproduire une série de schémas appris et que c’est une attitude ou une croyance qui ne nous rend pas heureux, le mieux, c’est alors de s’en détacher. Ainsi, le jour où l’on prend conscience de ces loyautés, on commence déjà à s’en détacher. Travailler sur ses loyautés familiales permet de s’en libérer et d’en libérer l’ensemble de sa lignée. Cela va aussi permettre de ne plus transmettre cet héritage aux générations futures.
L'analyse transgénérationnelle, accompagnée de kinésiologie transgénérationnelle, consiste alors à rechercher dans le vécu de nos ancêtres les sources de nos blocages, de nos comportements, de nos croyances, de nos loyautés inconscientes. Elle invite à rechercher l’origine de certains de nos troubles émotionnels, de nos comportements répétitifs ou des événements que nous vivons dans l’histoire familiale. Elle propose également de mettre en lumière ce qui, vécus par nos aïeux, pourraient avoir un écho dans notre vie actuelle et de repérer ce qui a pu se transmettre d’une génération à l’autre, permettant ainsi de s’en libérer et de mettre un terme à leur répétition.
Ce que l’on soigne en nous, on le soigne aussi dans sa lignée familiale.
Pour aller plus loin, sur France Culture :
Ce questionnement n'apparaît pas seulement dans le cabinet des thérapeutes mais à l'occasion de l'apparition d'une maladie, d'un échec répété, de relations mère-enfant difficiles, de secrets scellés dans les pans cachés de notre héritage. Sommes-nous conditionnés par des loyautés invisibles ?
Episode 1 - La voix des ancêtres : La psychogénéalogie émet l'hypothèse que notre vie serait influencée par les expériences des générations antérieures. Un évènement vécu par un ancêtre 50, 100, 1000 ans auparavant pourrait guider nos choix à notre insu. En prendre conscience permettrait de reprendre les rênes de sa destinée.
► https://media.radiofrance-podcast.net/.../13915-31.10...
Épisode 2 - Maladie et arbre de vie : A l'encontre d'une tendance de la génération précédente qui s'inscrivait dans l'idée que l'on pouvait faire table rase du passé, nous constatons aujourd'hui un besoin général d'approfondissement de nos origines. De nouveaux métiers ont émergé comme celui de "biographe de vie anonyme".
► https://media.radiofrance-podcast.net/.../13915-07.11...
Épisode 3 - Les secrets de famille : Le passé est une maison pleine de secrets. C' est la part cachée de notre histoire où l'on retrouve parfois des enfants mort-nés, des maladies mentales inacceptées, un ancêtre prétendument héroïque qui se révèle médiocre, des condamnations tues, et dans les cas les plus graves, l'inceste.
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Épisode 4 - De mère à fille : On sait que le pendant le temps de sa gestation l'embryon repasse par tous les stades de l'évolution du têtard à l'être humain. Nous restons porteurs de ces mémoires cellulaires, inscrites dans le corps de la mère. Comment vivre librement cet héritage ?
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Épisode 5 - Bilan & avenir : Faire de sa vie une histoire, c’est faire connaissance avec tous les éléments de sa mémoire familiale, même ceux dont on ignorait l’existence et dont on était néanmoins porteur à son insu. Éclairer le fil de son histoire ne veut pas dire se soumettre à ses méandres. Un espace est créé entre soi et la destinée qui nous était chue. La dernière étape consiste à se réapproprier son histoire et alors choisir de quoi nous souhaitons hérité et ce que nous voulons transmettre.
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